Lola Lombard

Title: Les éphémérides du Ier millénaire avant J.-C. au Proche-Orient ancien : fonction, production, transmission

University: Université Lumière Lyon 2

Supervisor: Jwana Chahoud

Abstract:

Cette thèse a pour objectif d’étudier les éphémérides proche-orientales durant la fin du Ier millénaire av. J.-C., période durant laquelle se maintiennent les traditions culturelles cunéiformes, mais qui voit aussi l’arrivée d’influences extérieures, avec la domination des Perses achéménides, puis celle de la dynastie hellénistique séleucide. Les éphémérides sont des textes, inscrits sur des tablettes d’argile et rédigés en akkadien au moyen de l’écriture cunéiforme, qui enregistrent la course des astres dans le ciel. Ils appartiennent au domaine de l’astronomie mathématique prédictive : à partir de l’observation cyclique des astres, les astronomes ont mis au point des modèles mathématiques afin de prédire leurs mouvements.

Le corpus connu des éphémérides comprend environ 330 tablettes et fragments provenant des sites de Babylone et d’Uruk, deux grands centres astronomiques du sud mésopotamien. Peuvent être associés 110 textes de procédure qui sont des instructions visant à calculer et à vérifier les éphémérides.

Bien que les éphémérides aient été étudiées dès la fin du XIXe siècle, il n’existe à ce jour aucune étude dédiée au cadre socio-institutionnel, ni aux principes de constitution et de transmission de ces textes. Afin de compléter nos connaissances sur les éphémérides, il sera pertinent de s’interroger sur plusieurs aspects : quelles étaient les fonctions des éphémérides ? Quel était leur rapport avec les autres types de textes astronomiques et avec l’astrologie ? Quel était le mode de constitution et de transmission de ces textes et quels étaient ses acteurs ? Quelle était leur place au sein de la discipline astronomique et, plus largement, dans le développement des sciences de cette époque ?
Pour répondre à ces questions, plusieurs axes d’analyse seront abordés. Premièrement, les chercheurs supposaient jusqu’à présent que les éphémérides étaient réalisées afin de produire des horoscopes. Néanmoins, leur relation avec les autres textes astronomiques et leurs différentes applications n’ont jamais été clairement identifiées. Cette étude permettra donc de cibler les domaines dans lesquels les éphémérides étaient requises et de cerner leurs fonctions ainsi que leur place, non seulement dans l’astronomie prédictive, mais aussi dans tout autre domaine nécessitant leur usage, comme l’astrologie.


Ensuite, une étude des colophons, qui sont des espaces occupant la fin des tablettes et comportant diverses indications (nom du copiste, date, lieu de rédaction), sera également nécessaire afin, d’une part, de retracer l’origine des éphémérides et leurs lieux de conservation ; d’autre part, d’étudier le cadre socio-institutionnel du travail des astronomes. Cela permettra de reconstituer le réseau des astronomes et plus largement celui des savants qui recopiaient, possédaient et/ou utilisaient ces éphémérides.


Enfin, il s’agira d’étudier la place de l’astronomie au sein des sciences de cette époque et ses relations avec les autres disciplines, notamment les mathématiques. Il s’agira également de tenter de retracer l’origine des éphémérides afin de déterminer si elles sont le produit d’un processus antérieur, ou bien si elles résultent d’influences extérieures dues au contexte socio-politique. 

Keywords: astronomy, astrology, Seleucid, Achaemenid, ephemeris, scribes

Contact: lola.lombard@univ-lyon2.fr

Evelien Vanderstraeten

Title:  Connected through Marriage: A Social History of Marriage in Mesopotamia (c. 934–141 BCE)

University: University of Helsinki

Supervisors: Prof. Saana Svärd, Dr Jason Silverman, Prof. Caroline Waerzeggers

Abstract: 

This dissertation examines the historical development of marriage as an adaptive and responsive social institution in first millennium BCE Mesopotamia (c. 934-141 BCE). Marriage was a major life-changing event, regulated by laws and customs, entailing changes in people’s legal, social, economic statuses, roles and responsibilities. Important recent social historical studies on marriage are Waerzeggers 2020 (JANEH 7/2) who looked into the marriage practices of the elite and non-elite families in Babylonia and Still 2019 (CHANE 103, Brill) who explored the marriage practices of the Borsippean priests. This dissertation takes it a step further by examining the social identities of the men, women and children directly or indirectly involved in or connected to a marriage in the empires of the Assyrians, Chaldeans/Babylonians, the Persians and Macedonians/Seleucids.

I apply approaches from both digital humanities and social sciences to explore the relationships that are shaped, expanded or strengthened through marriage and what these sets of human actions and interactions can tell us about the social organization of first millennium Mesopotamian societies. I use software specifically designed within kinship studies to build a genealogical database that will be published open-access. The database will provide an overview of the marriages in different social strata and population groups attested in the cuneiform clay tablets. The database not only generates family trees, but also matrimonial circuits and kinship networks. Although the cuneiform sources constitute the main, primary sources of this study, I will also look into archaeological features (burials), structures (houses) and artefacts (jewellery, figurines, etc.) as well as visual imagery (seals, reliefs, etc.). I hope to assess if and how marriage or married life is visible in the archaeological record and the art of the first millennium BCE Mesopotamia (seals, reliefs, etc.) and what it can tell us about kinship groups, marriage and social organization.

Keywords: Marriage, Family, Kinship, Social History, Kinship Network Analysis, Assyria, Babylonia, Cuneiform Tablets, Archaeology, Neo-Assyrian period, Neo-Babylonian period, Achaemenid period, Hellenistic period